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© Philippe Rabouin

Gaëtane Deberdt, grand espoir français pour les JOP 2024

Dojo, gokyo et kimono font partie du vocabulaire de Gaëtane Deberdt depuis qu'elle découvre le judo, à l'âge de 7 ans. À aujourd'hui 23 ans, la licenciée du Judo Club Pontault-Combault compte parmi les plus grands espoirs français de la discipline et lorgne Paris 2024.

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Originaire du Pas-de-Calais, c'est dans le petit club de Fruges que Gaëtane a enfilé un kimono pour la première fois à l'invitation de son père, lui-même judoka. Elle prend immédiatement goût à ce sport qui lui va bien : il répond à son besoin de se dépenser physiquement, mais dans le respect de règles précises. "Le judo transmet des valeurs auxquelles j’ai tout de suite accroché, se souvient-elle. J'étais motivée pour progresser et, surtout, décrocher la ceinture noire plus rapidement que mon père !" Autant dire que l'instinct de compétition a très tôt habité la jeune fille. "J’aimais la confrontation directe, le face-à-face avec l'adversaire, raconte-t-elle. Chacun a ses deux bras et ses deux jambes, c'est sans artifice. Le résultat du combat ou de la compétition n'appartient qu'à nous."

DES RÉSULTATS RAPIDES

Volontaire et appliquée, la judoka progresse vite. Elle s'impose dans plusieurs tournois en catégorie minimes, monte sur le podium des championnats de France cadettes et remporte un titre national en juniors avant de s'imposer dès 2019, à 21 ans, chez les seniors. Grâce à ses résultats, elle s'ouvre, la même année, les portes des équipes de France et décroche l'argent aux Universiades à Naples en moins de 57 kg. En 2020, elle est vice-championne d'Europe des moins de 23 ans à Poreč (Croatie), puis se qualifie aux championnats du monde 2021 à Budapest, d'où elle rentre médaillée d'argent par équipe mixte. Gaëtane poursuit aujourd'hui des études de kiné. Soutenue par l'Agglomération, elle s'entraîne une vingtaine d'heures par semaine dans le cadre de l'INSEP : préparation physique le matin et séances spécifiques de combat l'après-midi. Confiée à Franck Bellard, sa préparation mentale n'est pas négligée. Quant à la technique, elle se peaufine principalement avec Pénélope Bonna, l'entraîneur des féminines haut niveau du Judo Club Pontault-Combault, qui a elle-même été double championne d'Europe (moins de 52 kg et par équipe) et championne du monde par équipe en 2011.

DES AMBITIONS ÉLEVÉES

"Mes objectifs sont de m’installer parmi les meilleures Françaises dans ma nouvelle catégorie de poids (moins de 63 kg) et d'accrocher les podiums internationaux", confie-t-elle. Une véritable gageure quand on sait que cette catégorie est dominée, depuis plus de 10 ans, par Clarisse Agbégnénou, multiple championne du monde et championne olympique en titre, et qu'elle est l'une des plus concurrentielles du judo féminin en France. "Forcément, j’ai en ligne de mire les JO de Paris 2024, comme toutes mes concurrentes tricolores. Sachant qu'au judo, il n'y a qu’une combattante par catégorie de poids qui y participe, j'ai encore bien des étapes à franchir. Mais mon but ultime reste de rapporter l’or olympique !"