Charlotte Hym, skateuse française aux JO de Tokyo
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Elle est skateuse… et docteur en neurosciences cognitives. Fin 2019, elle a soutenu sa thèse portant sur l’effet de la voix maternelle sur la motricité des nouveau-nés. Avant d’entamer une carrière de chercheuse, elle était à Tokyo en 2021 pour défendre les couleurs de la France olympique dans l’épreuve du Street, en skateboard.
À 28 ans, Charlotte Hym a déjà passé plus de la moitié de sa vie sur une planche à roulettes. Elle se prend de passion pour le skate dont elle découvre tout le plaisir, dans les rues de Paris, à l’âge de 12 ans. "On se retrouvait entre copains, à la recherche de nouveaux spots. La ville est un terrain de jeu illimité pour progresser. Ce n’est que bien plus tard que j’ai abordé la compétition et fréquenté les skateparks".
En 2016, les choses s’enchaînent vite. Grâce à ses premiers résultats, elle est remarquée par la Fédération qui lui propose d’intégrer la Team France, constituée pour préparer les Jeux de Tokyo. Elle vient alors s’entraîner à Chelles, au Cosa Skatepark, "le meilleur spot d’Île-de-France", aux côtés de Mathias Thomer, par ailleurs entraîneur national du Bowl. Quatre titres de championne de France plus tard, Charlotte obtient son passe olympique dans l’épreuve du Street en se classant 19e des Championnats du monde à Rome, en juin dernier.
Tokyo, un aboutissement
Son objectif est rempli : elle a fait partie de la première équipe de France à disputer les Jeux en skate. "C’est une belle satisfaction pour moi, et beaucoup de fierté pour ma famille, concède-t-elle humblement. Mathias tient une grande place dans ce succès. Il m’a apporté beaucoup de repères pour travailler mes figures, mes enchaînements, de nombreux conseils techniques pour apprendre le rythme, les trajectoires, etc. En compétition aussi, la présence du coach est très utile pour suggérer les figures ou les obstacles à aborder selon le nombre de points qu’il faut inscrire. Sachant que le classement change après chaque passage d’un concurrent, il faut user de la bonne stratégie au bon moment."
Pour les Jeux, Charlotte nourrissait des ambitions raisonnables. "Je suis réaliste : le niveau est en constante progression et j’ai commencé la compétition bien tard pour vraiment rivaliser avec les meilleures." Après quatre journées d’entraînement pour découvrir et appréhender le spot tokyoïte, Charlotte Hym, seule Française engagée dans l’épreuve de street, a pris la 17e place.